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Lire aux toilettes

Ecritique d’aisance

Etes-vous de ceux qui lisent aux toilettes ?
Moi oui !!!

Je m’explique : s’il est un moment d’ouverture, c’est bien aux toilettes !
Ce moment particulier comprend exhaustivement toutes les conditions requises pour la lecture :
disponibilité, calme, solitude et surtout du temps .
Loin de moi l’idée de faire dans le scatologique mais plutôt de dépeindre cette habitude très usitée de la plupart des gens.


Que celui qui n’a jamais lu aux toilettes me jette au siphon, si j’ose dire !

Étudions donc ces lieux de culture, non seulement microbiens mais aussi littéraires.
Les WCthèques, pardonnez-moi l’expression, diffèrent les unes des autres en fonction de leur typologie.
On ne parcourt pas les mêmes livres dans les toilettes publiques que dans les dégagements turcs, vous l’aurez compris.
Dans ces derniers par exemple, seront retenus les ouvrages légers à lecture rapide afin de libérer une main tandis que l’autre s’affaire au « vestiaire » ; l’expression « fort comme un turc » ne s’applique donc pas ici à la consistance livresque. Quelques photos voire des BD simplistes suffiront à couvrir les trente secondes nécessaires à la besogne libératrice en milieu hostile ; c’est en effet le temps moyen estimé par le CECIHSF, le comité d’étude des comportements instinctifs humains en situation de faiblesse.

lire aux toilettes
lire aux toilettes

A contrario, sur le trône occidental ou encore bénitier laïque, canonisé grâce au lourd tribu rendu à la nature, nous décompterons l’ensemble de la création littéraire, du livre de poche à l’encyclopédie Universalis, en passant également par les modes d’emploi des appareils technologiques ; eh oui, les modes d’emploi représentent à eux seuls une méthode laxative.
Signalons aussi, pour la clarté de l’exposé, que les endroits sanitaires étant munis de verrou, constituent une échappatoire pour le corps et pour les contraintes en tout genre justifiant ainsi une lecture sereine exonérée des appels extérieurs par le :
« je suis aux toilettes merci » !
Quant aux pissotières, elles représentent le parent pauvre des WCthèques !
D’une part, la station debout sexiste et ségrégationniste nuit au relâchement, à la concentration et, d’autre part, la lecture se cantonne à quelques tags, graffitis pour finir sur l’état des lieux, lui-même souvent propice aux conversations de comptoir ; sans omettre toutefois la nécessité de regarder devant soi afin d’éviter les sensations de promiscuité fort préjudiciables à l’épanchement des besoins que nous sommes venus assouvir.
Alors à quand l’Internet aux toilettes ?
Le ministère de la culture devrait se pencher sur la question, remettons les toilettes à la place nourricière  qu’elles méritent !
Remarquez, il existe déjà des livres de merde mais c’est un autre débat.
Continuons donc à nous délivrer dans l’ivresse que nous livrent les livres à vivre et tirons la chasse aux préjugés !!!

Une autre ? Une qui préserve …