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La pilophobie est à la mode

La pilophobie ?

En cherchant un sujet de chronique rasant, je suis tombé pile poil sur le poil. J’ai pris celui que j’ai dans la main, l’ai trempé dans l’encre et me suis mis à écrire. C’est bien connu, l’écrivain dans ses œuvres se met à poil, ce qui le rend chaud et torride mais c’est un autre débat.

Qui pileux le plus, pileux le moins !

Le poil dégoûte, il a une mauvaise réputation, fait sale, les gens s’empressant de le retirer, de l’épiler.

Qu’a-t-il donc de spécial ce poil pour qu’on veuille lui coupe l’herbe sous le pied ?

Le poil est un symbole masculin à priori (érectile, phallique) ; serait-ce que l’homme représente le mal et qu’ainsi on souhaiterait en détruire toute trace ; il représente aussi la bête qui est en nous dont on aurait honte, histoire de ne pas faire le malin.

Du coup, les  poils poussent toujours plus fort pour tenter de prendre l’apparence du cheveu, qui, lui, est bien vu, mais on le rase avant ; c’est injuste !

pilophobie

Le poil est en voie d’extinction ; sur la planète corps, on compte trois réserves protégées bien qu’il y ait parfois du braconnage.

Ces réserves sont, tout d’abord la tête, qui retient les plus grands spécimens à ce jour qui font l’objet d’attentions particulières et soutenues de la part des gardes forestiers qu’on dénomme coiffeurs.

En second lieu, on trouve la zone sous scapulaire, zone qui aisselle du thorax ; c’est une réserve humide avec des espèces de poils plus courts ; comme quoi l’humidité n’est pas propice à leur croissance.

Ces poils là, sont mal vus, puisque cachés mais aussi parce qu’ils ne sont pas en odeur de sainteté et reçoivent en guise de réprimande des pesticides et autres bactéricides odoriférants pour se faire pardonner.

La dernière réserve, quant à elle,  est en zone tropicale humide, en région pubienne ; comme on l’a vu plus haut, la longueur des poils étant inversement proportionnelle  à l’hygrométrie, les poils pubiens sont de loin les plus courts. Ils font néanmoins l’objet d’un dégoût prononcé dans l’opinion pubique, publique je veux dire alors que par ailleurs très frisés… euh… très prisés.

A noter que ces poils sont d’une importance capitale, ce n’est peut-être pas l’adjectif qui convient le mieux, puisque à eux seuls ils sont témoins de toute l’histoire de l’humanité.

Versez donc de l’argent à « Greenpoil » qui s’occupera de leur défense, tout en sachant que l’argent n’a pas d’odeur et que donc, les poils non plus !

Alors cessons d’être rasant envers les poils et poilons-nous à nous les dresser sur la tête et ailleurs !


Un autre ? Avez-vous le droit ?