Une image vaut mille mots

C’est à l’honorable et vénérable Confucius que l’on doit cet aphorisme à priori. S’agit-il du rapport aux idéogrammes chinois ou plus largement d’une métaphore de sagesse ?

 

Prenons-le au mot et voyons où cela nous mène soit, une balade philosophico-erratique…

Si une image vaut mille mots alors un livre de 100 000 mots (soit 300 pages environ) correspond à 100 images, ce qui fait peu. En comparaison, une BD moyenne de 40 pages et de huit dessins par page donne 320 images.

Le lecture d’un roman nous en met plein la tête si je puis dire, nous chavire parfois, nous offre un film intérieur aux images innombrables. D’ailleurs, un film à 24 images par seconde de 90 minutes produit 129600 images ; et pourtant, il semble moins riche que le livre dont il est issu. Déjà, j’espère que les images se brouillent dans nos têtes à ce stade.

yin yang
idéogramme chinois pour yin yang

Trêve de calculs fastidieux, nous sommes dans une société d’image et de consommation rapide, il faut aller vite : fast-food, fast-lecture, vidéos courtes, beaucoup de prédigéré au niveau culturel.

Alors oui, les images sont des vecteurs privilégiés et remplacent avantageusement les mots pour un gain de temps illusoire.

Alors qu’en est-il du fond ?

Faut-il se limiter aux fonds d’écran, aux arrières plans pour ne pas toucher le fond, bien que dans le fond nous ne soyons pas si mal ?

La profondeur terrifie ou protège selon notre capacité d’intériorisation.

Le productivisme chinois tendrait-il à vendre des idées au gramme pour asseoir le poids de ses pensées ?

L’image est peut-être un couvercle superficiel dans son apparence mais aussi un sas, une porte vers un autre monde à l’abstraction infinie.

Le problème vient toujours de la comparaison. L’art ou ses substituts qu’ils soient images ou concepts relient les œuvres qui en tissent sa trame. La divergence confirme la convergence tout comme le mariage des couleurs accouche d’un nouvel éclat.

L’image parle parfois quand les mots se taisent, s’impose par son évidence. Mais une image peut en valoir mille autres également.

En conclusion, pour illustrer mon propos ambivalent, je vais recourir, par facilité, à des idéogrammes mais par n’importe lesquels…

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